Média consacré à la politique au Maniema, à ses acteurs et à leurs actions politiques
lundi 30 mai 2022
Maniema: Afani Idrissa Mangala remercie tous ceux qui l’ont accompagné dans la gestion de la province et demande pardon à "tout le monde"
Un an à la tête de province : « Nous avons hérité une province qui était dans une situation politique marquée par la bipolarisation » (Afani Idrissa Mangala)
Un an à la tête de province : « Je demanderai à tout celui qui viendra après moi de marquer son temps comme Idrissa a fait son temps » (Afani Idrissa Mangala)
samedi 28 mai 2022
Guerre à l'Est : Matata Ponyo appelle les Congolais à la résistance et à la solidarité avec les FARDC
jeudi 26 mai 2022
Élection 2023: Les cartes des membres du parti politique de Matata seront prêtes dès juin prochain
dimanche 22 mai 2022
Géopolitique des forêts du Maniema: 2 journalistes alertent sur la surexploitation du Mufula à Kasongo et à Kibombo
Photo de tiers |
Deux journalistes du Maniema, à savoir Modeste Shabani et Grâce Mbambi viennent de rendre public le résultat d'une mission de sensibilisation sur la protection biodiversité au Maniema, particulièrement dans les territoires de Kasongo et de Kibombo, au sud de la province.
Ces travaux ont été appuyés par Rainforest journalism fund, RJF, et Pulitzer Center. Dans leur constat, ces 2 journalistes ont déploré la surexploitation, souvent clandestine, d'une essence appelée localement Mufula dans les territoires précités.
Située au
centre-Est de la République Démocratique du Congo, la province du Maniema
constitue la 4eme réserve forestière du pays après les provinces de l’Equateur,
la Tshopo et du Bandundu.
Avec une superficie totale
de 7 951 km2, la foret du Maniema regorge plusieurs types
d’essence dont le plus connu et le plus exploité est le (clorophora) localement
connu sous le nom de Mufula qui sert de fabrication de
meubles et de construction de maisons.
Cette essence dont l’accroissement annuel est de 0,5 cm est aujourd’hui
surexploitée dans tous les 7 territoires du Maniema, principalement les
territoires de Kibombo et de Kasongo, selon le dernier rapport de la Division
Provinciale de l’Environnement du Maniema.
Les dégâts
de cette surexploitation sont écologiques avec une diminution de la biodiversité mais
les conséquences sont aussi économiques avec la perte de plusieurs milliers de
dollars chaque semaine dans les caisses de l’Etat étant donné que l’exploitation
échappe au contrôle du pouvoir public.
Sur
terrain, même les communautés locales ne tirent aucun profit de cette
surexploitation car les exploitants souvent clandestins, acheminent leurs
dividendes vers les provinces voisines, comme le Sud-Kivu et le Haut Katanga.
Devant
cette exploitation criminelle et incontrôlée, l’essence Mufula est entrain de disparaitre complètement des forets de la
province du Maniema. Le risque est que cette essence soit méconnue par les
générations futures.
Ainsi, il
y’a 50 ans passés, il fallait parcourir juste quelques mètres pour trouver un
Mufula derrière les villages, mais aujourd’hui, il faut parcourir au moins 15km
pour trouver les rares Mufula qui ont
survécu au carnage des exploitants forestiers du Maniema.
Pour
essayer d’atténuer ce dégât, Angali SALUMU, membre de l’ONG Vert qui milite
pour la protection de la biodiversité tente de planter quelques Mufula dans son
jardin situé dans le territoire de Kasongo, mais son activité n’est pas
soutenue par l’Etat congolais.
Le
gouvernement central et provincial et les services étatiques œuvrant dans le
secteur de l’environnement sont appelés
à soutenir les efforts des organisations de la société civile dans la sauvegarde
de l’essence MUFULA, au besoin, à encourager son renouvellement par l’agro
foresterie vu ses multiples recettes.
Le Mufula
est un symbole du pouvoir, il sert dans la médicine traditionnelle. Par
ailleurs, son bois dur est de bonne qualité pour la fabrication de meubles.
Hélas, sa surexploitation dans la province du Maniema en général et
particulièrement dans les territoires de Kibombo et Kasongo tend à la faire
disparaitre.
Par Grâce Mbambi et Modeste Shabani
mardi 17 mai 2022
Dossier Bukanga Lonzo : Voici la pullule amère qui fait agiter l’IGF (Edito)
En
effet, pour ce premier ministre honoraire de la République Démocratique du
Congo qui clame toujours son innocence, s’il était en face des institutions
crédibles, dit-il le week-end passé dans une interview accordée à la Radio France
Internationale, RFI, il allait recevoir des mea-culpa de la part de l’IGF et du
procureur Général près la Cour Constitutionnelle.
« Quand
on dit de quelqu’un responsable intellectuel, ce qu’on est incapable de prouver
qu’il a détourné 1 $. Deuxièmement, quand on parle de détournement de 200
millions $, lorsqu’on demande à la banque centrale combien elle a décaissé, le
montant est loin d’atteindre les 200 millions $. Donc ça veut dire en d’autres
termes ce sont des chiffres qu’on a fabriqués dans le but de nuire »
a-t-il déploré.
Et
de poursuivre : « Le parc agro industriel était géré dans le cadre d’un
partenariat public privé entre le gouvernement congolais et une entreprise sud-africaine
spécialisée dans la matière agricole. Et le responsable de cette entreprise a
dit clairement lors d’une interview publique en RDC qu’il n’a jamais remis 1 $ à
monsieur Matata que ce soit directement ou indirectement ! Donc en
principe, si j’étais en face des institutions crédibles, mais je devrais recevoir
des excuses et à la fois de l’inspecteur général des Finances et du
procureur général près la cour constitutionnelle » a-t-il déclaré.
En
réaction, l’IGF, a, dans un communiqué de presse daté du 16 mai 2022 et relayé
par certains medias locaux, sans la RFI où la demande d’excuse avait été
formulée, refusé les présenter et se dit attendre l’analyse de fond du dossier Bukanga Lonzo, sans préciser dans
quelle autre juridiction cette analyse de fond se ferait, puis qu’on le sait l’Inspection
Générale des Finances aurait commencé par saisir la Cour de Cassation qui avait
transmis le dossier pour compétence à la Cour Constitutionnelle qui, à son
tour, s’était déclarée incompétente, peut-on le rappeler. L’IGF a-t-elle une
autre juridiction ?
« L’Inspection
Générale des Finances n’a, par conséquent, aucune excuse à présenter et reste
convaincue que l’analyse de ce dossier quant au fond ne pourra que confirmer la
responsabilité personnelle, pleine et entière de Monsieur Matata Ponyo dans
cette débâcle », se défend-t-elle.
Mais
l’opinion se pose la question de savoir qui en est le vrai auteur de la « débâcle »
du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo. Par ailleurs, le vocable de débâcle selon
le dictionnaire en ligne larousse.fr veut dire « chute d’une entreprise, d’une
affaire, etc. ; faillite ».
En
avril 2021, le député national Ados Ndombasi avait alerté, au terme d’une
mission parlementaire menée avec 4 autres élus nationaux dans le parc agro
industriel de Bukanga Lonzo que plus de 150 hectares de maïs à récolter en
urgence soit 60.000 tonnes, sont en total abandon au parc de Bukanga Lonzo par
manque de financement du gouvernement pour leur récolte et leur évacuation vers
les centres de consommation.
Peut-on
réellement parler d’une débâcle d’un parc agro-industriel qui continue à
produire jusqu’en 2021, plus de 5 ans après le départ de Matata de la primature,
une quantité de maïs estimée à 60 000 tonnes par les élus du peuple? Qu’avait
fait l’IGF pour faciliter l’évacuation de cette récolte abandonnée vers les
centres de consommations ? Pourquoi aller chercher d’autres récoltes à
Kanyama Kasese alors que celles
abondantes du Bukanga Lonzo étaient
abandonnées ?
Alire 7SUR7.CD Bukanga Lonzo : 60.000 tonnes de maïs à l'abandon faute des
moyens pour les évacuer vers les centres de consommation (Ados Ndombasi)
Si
le vocable débâcle signifie faillite, l’opinion publique peut encore se poser
la question de savoir qui a stoppé le financement en 2017 du Parc Agro-Industriel de Bukanga Lonzo ?
A
en croire la radio okapi, c’est le ministère des Finances qui avait arrêté le
financement de ce méga projet. « Le mécanisme de financement du projet
Bukanga Lonzo a été ralenti en 2016, puis stoppé en 2017 par le ministère de
finances » peut-on lire. Qui était
chef du gouvernement à cette époque ?
A lire la radio Okapi RDC :
le manque de financement à la base de l'arrêt du projet Bukanga Lonzo depuis 3
ans
Toutefois,
l’Inspection Générale des Finances reconnait avoir été saisi par Matata Ponyo
pour enquêter sur les allégations de détournement du projet du parc agro-industriel
de Bukanga Lonzo.
« Cette
mission de contrôle avait été demandée par l’ancien premier Ministre Matata
Ponyo lui-même et non une quelconque autorité politique ou judicaire pour être
qualifié par lui d’acharnement », peut-on lire dans le communiqué de
presse signé par un attaché de presse anonyme.
Si
pour l’IGF l’acharnement politico-judiciaire n’existe pas, pourquoi elle qui reconnait
avoir reçu le mandat du Sénateur Matata d’aller enquêter sur ce parc, lui avait
refusé tout accès sur rapport d’enquête dont certains médias en avait fait des publications
abondante et en toute exclusivité ?
Pour
rappel, le dossier Bunkanga Lonzo dont la population congolaise en a tant
attendu parlé des vérités et contre-vérités est aujourd’hui clos par la Cour
Constitutionnelle qui s’était déclarée, le 15 novembre 2021, incompétente de juger un ancien premier Ministre et, à ce
jour Matata Ponyo n’a aucun dossier en fixation devant aucune juridiction du
pays, mais il est privé de tout mouvement en dehors du pays sauf dans la ville province de Kinshasa dont il a
toujours dénonce un emprisonnement à « ciel ouvert ».
La Rédaction
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