Deux tendances se dessinent déjà en ce début de la législature au niveau de l'assemblée provinciale du Maniema.
Le premier camp est naturellement composé de la coalition locale constituée des partis et regroupements politiques comme l'Union pour la démocratie et le Progrès Social,UDPS, l'AACP-G, A24, A25.
De nouvelles figures ont adhéré à ce premier camp jadis composé de 12 élus provinciaux. Désormais, de sources concordantes révèlent que le premier camp serait composé de 17 députés qui soutiennent la candidature de Mussa Kabwakubi, comme gouverneur.
L'autre camp serait composé des "oubliés" de l'Union Sacrée qui compteraient cheminer avec les députés issus des partis politiques de l'opposition lors de l'élection générale de décembre 2023.
Une fuite en avant ?
Il est difficile en ce moment de qualifier tel ou tel député provincial de l'opposition ou de la majorité. Cette dernière est actuellement en sa quête par Augustin Kabuya qui a reçu le mandat du président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi Tshilombo.
L'informateur n'a ni officiellement terminé sa mission lui confiée par l'autorité morale de l'Union Sacrée, déjà au Maniema deux camps sont constitués à l'assemblée provinciale.
Par ailleurs, selon le ministre Lungundu Selemani Kamanyola, qui s'est confié à une radio de la place, son parti n'a jusque-là désigné personne à n'importe quelle compétition électorale.
Dans son discours d'investiture, le successeur de Joseph Kabila a promis de travailler avec l'opposition. Cette dernière sera connue, rappelons le, à l'issue de la mission d'informateur.
Nous d'avis que la province du Maniema n'est pas un électron libre en dépit de son autonomie de gestion lui conférée par le constituant. Toutefois, dans un État unitaire, le centre de prise de décision politique de haut niveau reste la capitale. Ou bien on sera tenter de parler d'un fédéralisme en gestation.
Morisho Tambwe